Interview alumni : Marion POTTERIE, formatrice au BTP CFA Picardie.

À seulement 31 ans, Marion POTTERIE est l’exemple qu’une vie professionnelle est faite de rebondissements. Forte d’un parcours atypique mêlant métiers manuels, enseignement et reconversion, a su trouver sa voie en menuiserie et transmission des savoirs. Marion partage son cheminement, ses convictions et les leçons qu’elle tire de ses expériences. 

Pour commencer, pouvez-vous vous présenter et votre parcours ?

Je m'appelle Marion POTTERIE, j'ai 31 ans, et je vis à Laon. Mon parcours est assez atypique. 

J'ai suivi un parcours technologique à l'école, puis j'ai réalisé un stage. Cependant, je n'avais pas encore trouvé ma voie. J'ai poursuivi mes études sans trop savoir quoi faire, notamment une première année de STAPS. Par la suite, j'ai travaillé, et j'ai eu l'opportunité d'être surveillante dans mon ancien collège et lycée. J'ai occupé ce poste pendant quatre ans et demi.

Ensuite, je me suis interrogée sur mon avenir professionnel, car ce travail n'était pas une carrière en soi. Une conseillère de pôle emploi m'a conseillé de faire un bilan professionnel pour découvrir mes envies. C'est grâce à ce processus que j'ai pris conscience de ce qui me passionnait.

J'ai alors intégré une formation chez les compagnons en charpente à Lille. Après cette formation, j'ai travaillé dans des cabanes et hébergements insolites, ce qui m'a offert de belles expériences. Aujourd’hui, je remplace un formateur en arrêt, ce qui me permet d'occuper le poste de formatrice en intérim.

Pourquoi avoir choisi de vous orienter dans la menuiserie ?

À un moment, il était nécessaire de trouver un équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle. J’ai exploré d’autres options professionnelles et découvert des vidéos sur Instagram qui m’ont inspirée. C’est ainsi que j’ai décidé de me lancer en menuiserie. J’ai suivi une formation au BTP CFA PICARDIE de Laon et obtenu un CAP Menuiserie Fabrication en deux ans, suivi d’un CAP Menuiserie Installation en un an.

En quoi consiste votre métier de formatrice ?

Mon rôle est de transmettre le savoir que j’ai acquis, en essayant toujours de faire de mon mieux. J’accorde beaucoup d’importance à l’évolution et à l’adaptation des méthodes pédagogiques pour capter l’attention de mes apprentis et les préparer au mieux pour leurs futures carrières. J’essaie de rendre les cours ludiques, car je préfère motiver par l’encouragement plutôt que par la contrainte.

Quelles sont les qualités principales pour exercer ce métier ?

La patience est essentielle. Mon expérience de surveillante m’a permis de développer cette qualité. La pédagogie est au centre : il faut savoir se remettre en question, écouter et adapter ses méthodes en fonction des besoins des apprenants. Chaque groupe est différent, et il est important de trouver des approches personnalisées pour que chacun progresse. Finalement, le respect mutuel entre les élèves et moi est aussi central.

Que vous ont apporté vos expériences précédentes ?

Je ne regrette rien, ni le bon ni le mauvais. Chaque expérience, y compris les difficultés rencontrées dans certains environnements de travail, m’ont aidée à me découvrir, à savoir ce que je veux et ce que je ne veux pas. Cela m’a également permis de gagner en confiance et d’affirmer ma propre valeur. Je pense que les défis rencontrés, même face à des collègues ou des environnements compliqués, m’ont forgée.

Quels sont vos projets pour l’avenir ?

Je suis une grande rêveuse et je ne m’interdis jamais de rêver. Idéalement, j’aimerais intégrer un CFA proche de chez moi ou bien travailler dans une entreprise de Tiny House. Et pourquoi ne pas la réaliser moi même ? En tout cas, je suis ouverte aux opportunités qui se présenteront.